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vendredi 10 février 2012

Sur:Mozart Sonate pour piano en ut, K. 545 (1/2); 1er mouvement; Eschenbach

Les jupes des fillettes virevoltent, rires perlés, courses légères. Enchantement du jardin peuplé de jeux d’enfants, courant à travers les allées aux ombres mouvantes. Le ciel poudré diffuse une lumière joyeuse. Tous les oiseaux voletant çà et là, se répondent d’une branche à l’autre dans un pépiement sans fin.


Glissent les perles d’eau sur l’arc en ciel, une à une, deux par deux. Le bassin aux nénuphars frémit sous leurs baisers. Flic, et floc, flic et floc, flic et floc flic et floc.
Pas si vite !.. Attendez !.. Glissent les perles d’eau toutes ensemble du ciel de mars à peine humide jusqu’en bas sur le bassin. Jaillissent les gouttelettes en couronnes étincelantes autour de leurs sœurs venues de loin les surprendre. Giboulée.


Vite, vite, les enfants ! Petites jambes tricotez, sautillez. Cris et rires se bousculent sur le chemin de la maison. Cheveux mouillés, secoués autour des visages réjouis auréolent les regards d’une fantaisie moqueuse. Cavalcade sur les marches du perron. La porte s’ouvre. A l’abri, dépêchons ! Tous les pieds en désordre franchissent le seuil. Les fillettes pouffent, les yeux pétillent. Quelle aventure.
Vêtements épars sur le sol, laissés là, tout mouillés, froissés, abandonnés. La serviette moelleuse frictionne les dos, les ventres, les bras, les jambes. Quel plaisir ! Une robe propre et repassée, douce sur la peau, colorée aux teintes du printemps. Bonheur.


Les fillettes regardent le jardin à travers les carreaux. La pluie abreuve délicatement la terre, frappe doucement la vitre. Les gouttelettes, petites bulles irisées, cheminent en sinuant sur le verre. Le jardin prend des formes bizarres. Les oiseaux pépient d’allégresse, se désaltèrent aux flaques miroitantes. La pluie peu à peu cesse. Les fillettes, tranquilles, chuchotent en sourdine, assises côte à côte sur le tapis, devant la baie vitrée.


Danièle

jeudi 9 février 2012

Sur: Sonate au clair de lune (Beethoven)

Beethoven : sonate au clair de lune
Avance. Avance. Avance et monte, encore plus haut.
Je te rejoins, attends-moi. Regarde, je suis là. Près de toi.
La nuit s’étale à nos pieds.
Vole en bulle au-dessus des nuées.
Ecoute, la nuit chante. Les étoiles se poursuivent au firmament.
Suivons-les. Courons, courons. Ah ! Elles s’éloignent, malicieuses.
La nuit s’éteint peu à peu.
Une à une, les étoiles te saluent.
La lune sourit tendrement.
Le jour paraît.
Prends ma main. Rentrons.
La porte s’ouvre sur la vie.
Bonjour.

Danièle