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mardi 25 mai 2010

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NUIT
Halo de lune apaise la terre. Le tintement lointain des étoiles assourdies s’étend au creux de ton silence. Assouvie, je respire ton parfum de fleurs endormies et d’herbes mouillées. Nuit profonde désaltère l’été. Sereine, enveloppée de tes douces fragrances, je coule mon rêve au moule bleu de ton obscurité.

VEINE
Veine de cuivre bleu, coupante en éclats muets, je suis ta rugueuse âcreté, crescendo, brûlure étourdissante.

JARDIN
Herbes folles, sang des arbres. Au jardin anisé croît le velours tendre, frissonnent les feuilles de lumière, gazouillent les pas crissants des enfants. Touches multicolores et couleurs espiègles où se cache le jus du miel nouveau, surprennent l’amertume de l’écorce.

CHEVELURE
L’onde de soie de ta chevelure s’écroule en lumière irradiante, ruisselle et crépite en frôlement fleuri. Perles de vanille, parfum de sueur. Le balancement mordoré fuit sous les doigts qui s’enfouissent. Fraîcheur évanescente, pain d’épice cuivré. (Inspiré de « La naissance de Vénus » de Botticelli)
Danièle

Reste encore

Souvenir tu m’appelles. Je voudrais résister.
Douce insistance, attirance, la nuit repoussée
Image floue, regard d’onde. Je me laisse faire
Refaire le chemin, redessiner tes mains
Quand je suivais ta voix dans l’or et la lumière.
Incertaine parole s’estompe avec le jour.
Remonter doucement tout le film à rebours.
Mon cœur s’accroche, retient le songe, déjà lointain.
Reste encore. Je ne dors. Garde-moi prisonnière
Des barreaux transparents des heures oubliées.
Attends encore un peu. Les contours effacés
S’impriment. S’éloigne ta silhouette à l’horizon
Du rêve. Paupières closes. La mémoire chancelle.
Aux rives du sommeil balance la nacelle.
Tu traverses le pont.
Danièle