– Tu sais que mon beau-frère est commandant d’un navire et qu’il s’absente toujours pour deux à trois semaines au moins. Or, ma sœur doit impérativement subir une opération chirurgicale cet été.
Évelyne
se pencha vers lui.
–
C’est grave ?
–
Non, c’est juste un kyste qui devient un peu gros. Mais elle a déjà reculé
plusieurs fois l’échéance, alors cela devient gênant, son médecin l’a obligée à
prendre un rendez-vous ferme à la clinique.
– Et
alors ?
– Il
n’y avait qu’une date possible. Le problème vient de ses enfants qu’elle doit
confier à quelqu’un car son mari sera absent à cette période-là.
– Et
bien sûr, toi, tu seras là. En quoi cela me concerne-t-il ?
– Eh
bien, cela remet en cause nos projets, car je dois les recevoir à ce moment-là chez
moi.
Évelyne
resta muette quelques instants. Patrick la regardait anxieusement, mais, à sa
grande surprise, elle ne semblait pas affectée. Elle réfléchissait intensément,
regard fixe, sourire en coin.
–
Prendre le train en marche. Tu sais ? J’ai l’habitude. Que dirais-tu d’une
gouvernante à domicile pour dorloter tes neveux ?
–
Mais… Que vont penser les enfants ? Et leurs parents ?
–
N’est-ce pas l’occasion de rendre notre
relation officielle ?
–
Mais alors…
–
Oui, je serais très honorée d’entrer dans ta famille.
–
Alors…Tu voudrais bien … m’épouser ?
–
Oui, évidemment. Et nous avons juste assez de temps pour être mariés avant le
15 août, et recevoir tes neveux chez nous. Mais nous devons nous organiser dès
à présent : trouver un endroit, inviter tout le monde, commander le curé,
le maire, le repas, la musique.
Patrick,
éberlué, la regardait prendre son carnet, son crayon, et commencer à inscrire
la liste des choses à faire d’ici-là.
Ils
se marièrent le 10 août, par un superbe après-midi ensoleillé, et ils furent
très heureux pendant quinze jours, avec les neveux de Patrick.
Je
peux vous dire qu’ils furent très heureux aussi après.
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